Hier, j’ai pris un scud. Une publication anodine sur la santé métabolique m’a valu une réaction outrée, aggressive et infondée (en vrai, même si elle avait été fondée, l’agressivité n’est jamais justifiable).

Une de plus. c’est pas nouveau et je devrais m’y faire, ça fait plus de 25 ans que je travaille « sur internet » et les trolls ont toujours existé, bien avant les réseaux sociaux…

Mais je ne m’y fais pas.

Peut-être parce que je pratique moi-même la politique du « si t’as rien à dire de bienveillant, tu fermes ta g… ».

Peut-être parce que j’espère que ma petite expertise dans le domaine de la santé métabolique ne soit pas questionnée par le moindre péquin qui a étudié la pyramide nutritionnelle en CE2.

Peut être parce que je suis une hypersensible qui se camoufle sous le vernis du cynisme et de l’ironie et que mon complexe de l’imposteur en prend un coup à chaque fois.

Pourtant, je connais l’effet Dunning Krueger, qui explique que moins on est expert sur un sujet, plus on est persuadé d’avoir raison. Saupoudré d’une pincée d’agressivité propre aux réseaux sociaux, ça donne des abrutis qui parlent fort, persuadés d’avoir raison, et des experts qui se taisent, conscients de l’infinie complexité des sujets qu’ils étudient.

Bref, comme souvent à cette période de l’année, rendue compliquée par un contexte personnel un peu lourd, j’ai envie de tout envoyer bouler et d’hiberner.

Et cette hibernation va prendre effet dès maintenant sur les réseaux sociaux, parce que c’est très clairement le volet de mon boulot qui me pèse le plus lourd.

Je vais également réorganiser mon planning pour m’autoriser un mois de « presque vacances » à partir du 15 décembre, pendant lequel j’assurerai le service minimum pour mes clients, histoire de souffler vraiment.

Pour l’instant, je compte tenir mon rythme sur cette newsletter.

Parce que j’apprécie cet espace d’expression.

Parce qu’ici, les mécontents se désabonnent en silence, sans chercher à m’expliquer que j’ai tort.

Parce qu’ici, on m’écrit régulièrement pour me remercier de la masse d’informations que je partage.

Il se peut que je loupe quelques jours, mais je sais que tu ne m’en tiendras pas rigueur. Après les fêtes, j’évaluerai l’opportuni, ou pas, de relancer mes réseaux sociaux.

Mais là, maintenant, tout de suite : j’arrête.

A demain, et merci d’être là.

Sophie 💜