Non, le sucre n’est pas un plaisir innocent.

Ce n’est pas moi qui le dit, hein, c’est la science.

Il y a quelques jours, j’ai eu l’idée stupide de glisser à une « influenceuse » que son SOPK pourrait aller mieux si elle arrêtait le sucre. Rien d’héroïque, juste une phrase, polie, factuelle.

Elle m’a répondu comme si j’avais insulté sa grand-mère et sa collection de bowls au granola.

Le sucre, pour beaucoup, c’est une religion. Discuter avec la foi, tu sais comment ça se passe 😅

Reprenons deux secondes, calmement. L’idée n’est pas de « diaboliser » tout ce qui a un goût sucré, ni de prétendre qu’on guérit des maladies complexes en planquant son pot de pâte à tartiner.

Mais c’est un fait, l’insulinorésistance est le carburant discret d’une grande partie des soucis de santé modernes. Et oui, réduire fortement les sucres ajoutés et les farines blanches fait bouger des marqueurs qu’on croit figés.

Pas parce que Sophie l’a décidé dans sa grange, mais parce que la littérature scientifique le montre, encore et encore.

Petit tour d’horizon, version sans mousse ni paillettes, des pathologies dans lesquelles le sucre joue un rôle majeure, et délétère :

Diabète de type 2

La conséquence de l’insulinorésistance chronique. Moins de sucres rapides = moins de pics glycémiques = moins d’insuline = un pancréas qui respire. Dans les faits, on voit des glycémies se normaliser et des rémissions apparaître quand on allège vraiment la charge glucidique et qu’on perd un peu de poids.

Stéatose hépatique (le « foie gras » non alcoolique)

Le foie adore fabriquer du gras à partir de sucre, surtout du fructose liquéfié façon sodas. Bonne nouvelle, il sait aussi déstock­er quand on coupe le robinet. En quelques semaines sans sucres libres, des IRM montrent moins de graisse dans le foie. Incroyable… ou pas.

Maladies cardiovasculaires

Trop de sucre, c’est triglycérides en hausse, HDL en baisse, parois vasculaires irritées. Baisser la charge glycémique fait baisser l’inflammation systémique et les marqueurs de risque. Pas besoin d’un smoothie détox violet pour ça.

Hypertension artérielle

On accuse toujours le sel, on oublie l’insuline. L’hyperinsulinémie fait retenir davantage le sodium. Stabiliser la glycémie et couper les sucreries, c’est aussi faire redescendre la pression. Littéralement.

SOPK (syndrome des ovaires polykystiques)

Le sucre pousse l’insuline, l’insuline pousse les androgènes, les androgènes sabotent l’ovulation. Réduire les glucides améliore les cycles, les hormones et, chez beaucoup, la fertilité. Mon « conseil sacrilège » n’était pas une agression, c’était de la mécanique hormonale basique 🤦‍♀️

Acné hormonale

Insuline et IGF-1 boostent le sébum et l’inflammation cutanée. Une alimentation à indice glycémique bas calme le jeu. Ce n’est pas magique, c’est moins de carburant pour l’inflammation locale.

Déclin cognitif

On surnomme Alzheimer « diabète de type 3 » avec une insulino-résistance cérébrale dans le décor. Moins de sucre, c’est moins d’inflammation, une meilleure santé vasculaire et des neurones moins asphyxiés par la glycotoxicité. Le cerveau aime la stabilité, pas les montagnes russes glycémiques.

Troubles anxieux et dépressifs

Non, la dépression n’est pas « un problème de sucre ». Mais l’inflammation de bas grade et les yoyos glycémiques aggravent l’humeur. Stabiliser la glycémie, c’est souvent stabiliser l’énergie et l’irritabilité. On ne « soigne » pas tout, on retire un briquet de la poche du pyromane.

Inflammation chronique (arthrose, eczéma, intestin irritable…)

Chaque pic d’insuline, c’est une bûche sur le feu. Couper les sucres raffinés, c’est faire baisser la CRP, calmer des douleurs sournoises, laisser au corps l’occasion de réparer au lieu d’éteindre des départs de feu toute la journée.


On pourrait rallonger la liste avec la goutte, certains profils de migraines, des troubles digestifs qui s’apaisent quand on arrête les desserts du soir… mais tu as l’idée : réduire drastiquement le sucre n’est pas une mode, c’est une stratégie de désescalade métabolique. Tu enlèves un irritant majeur, tu laisses ton corps refaire son boulot.

Alors, oui, ça froisse les sensibilités. Surtout quand tout un business repose sur des snacks « healthy » au sirop chic.

Et puis ça demande un truc ringard: essa­yer. Tenir trois à quatre semaines sans les sucres ajoutés, observer son corps, comparer avant/après. Pas très instagrammable, terriblement efficace.

Je n’attends pas que tout le monde m’applaudisse quand je dis « le sucre n’arrange rien et empire beaucoup de choses ». Je voudrais juste que celles qui pensent avoir tout tenté sans résultat se donnent une vraie chance.

Parce que parfois, la solution n’est pas plus de volonté, de cardio ou de compléments.

C’est juste moins de sucre. Pas plus glorieux que ça.

Après… tu sais comment c’est : il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. L’addiction au sucre et à l’amidon est réelle (et bien documentée), et ça explique aussi la violence des réactions quand je propose cette hypothèse à des gens qui, au fond, préfèrent se plaindre.

On ne m’y reprendra plus 🫣

Allez, à demain !

Sophie 💜

Inscris-toi à La Quotidienne

Pas de spam, pas de partage avec des tiers. Seulement vous et moi.

Discussion des membres